Ce matin, j'ai pris le train, comme souvent.

Mais je suis restée coincée à cause d'un soucis.

Et cela m'a rappelé, je sais pas pourquoi ce matin, alors que j'ai été coincé plein de fois dans les trains.
Et cela m'a rappelé lui, mon ancien meilleur ami, lui, dont j'étais folle. Lui, qui devait partir en vacances avec moi en février 2006, des vacances que j'avais toute planifiées. Des vacances finalement horribles. Et sans lui, sans lui, que je ne reverrais plus.
Quand on affronte la mort, ou plutôt le suicide d'un ami. Le fait qu'il soit mort n'est pas vraiment le plus horrible. Le plus horrible. C'est de se dire qu'on ne le reverra plus jamais, c'est qu'on ne rira plus jamais avec, c'est comment ? Pourquoi ? Toutes ces questions qui reviennent sans arrêt dans la tête. Le pire, c'est de ne même pas avoir de photos, et oublier les contours de son visage au fur et à mesure des années. Le pire, c'est de skier sur cette piste de ski, où il s'était royalement emplaffonné dans le filet qui protégeait du ravin. Le pire c'est d'avoir renommé la constellation Catiopé à son nom. Le pire, c'est ne pas avoir pu assister à l'enterrement, parce qu'à ce moment là, je n'étais pas encore au courant. Le pire, c'est c'avoir été la dernière au courant, alors que c'était MON meilleur ami.
Le pire, c'est de se dire qu'on a rien vu. De s'imaginer qu'on aurait peut-être pû lui tendre la main qui ne lui a jamais été tendue. Le pire c'est de voir ses parents dépèrir. Puis petit à petit s'en remettre, mais cette plaie ne se referme pas, et ne se referma sans doute jamais.
Se suicider est un acte tellement égoïste. 4 ans après, je pense à lui presque tous les jours. Et je n'ose toujours pas demander à ces parents une photo, pour me rappeler de son visage, histoire de ne pas l'oublier. Non je ne veux pas l'oublier, ce serait une insulte à sa mémoire, même si il nous a tous abandonnés. Moi je ne l'abandonnerais jamais. Il y aura toujours une place pour lui dans mon coeur. La première personne que je conaisse qui soit morte. Et, qui plus est, de son plein gré.
Vous savez ce que c'est le plus horrible ? Je donnerais tout pour entendre sa voix une dernière fois pouvoir le toucher, lui parler. Mais c'est impossible, alors je parle aux étoiles, espérant qu'il m'entende. Je lui dis comme il me manque. Comme je l'aimais quand j'étais gamine. Et qu'il aura toujours une place dans mon coeur. Malgré ces années, je ne l'oublis pas. Et j'avoue que j'ai un peu peur de l'oublier. Je ne veux pas.
Et la question qui reste en suspend, que personne ne saura jamais... C'est " Pourquoi ? "


MAIS PUTAIN R... POURQUOI T'AS FAIT CA ?

Et pourtant, il avait que 16ans et pleins de belles choses à vivre.

Si vous lisez cet articles. Ayez une petite pensée pour toutes ces personnes parties trop tôt et laissant une famille, des ami(e)s derrière eux.

Je lui ai promis quelque chose un soir en lui parlant à travers le ciel. Jamais je ne ferais comme lui, je serais toujours forte pour les autres, et je me relèverais à chaque épreuve de la vie.

Et cette promesse reste ancrée en moi. Chaque épreuve que je traverse me rend plus forte, pour moi, pour lui...


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